Metamorphosis of paper
Metamorphosis of paper
Series de monotype avec origami sur papier végétal de Népal, Edition unique avec variation, 50 x 75 cm, 2018
L’œuvre « Metamorphosis of paper » explore la transformation d’une simple feuille de papier en formes tridimensionnelles. Ce processus révèle les lignes et les couches habituellement invisibles du papier, rendues perceptibles grâce à l’application d’encre et à la pression exercée lors de l’impression. Les plis créés, qu’ils soient orientés vers l’intérieur (plis de vallée) ou vers l’extérieur (plis de montagne), composent une surface unique et plane, où l’encre et le relief coexistent harmonieusement. Chaque élément – pli, encre, papier, et pression – interagit avec les autres, affirmant sa présence tout en repoussant ses propres frontières. Cette interaction crée un espace-temps condensé, capturant un moment de coexistence qui reflète la vision de l’artiste sur la manière de vivre ensemble.
L’œuvre « Metamorphosis of paper » explore la transformation d’une simple feuille de papier en formes tridimensionnelles. Ce processus révèle les lignes et les couches habituellement invisibles du papier, rendues perceptibles grâce à l’application d’encre et à la pression exercée lors de l’impression. Les plis créés, qu’ils soient orientés vers l’intérieur (plis de vallée) ou vers l’extérieur (plis de montagne), composent une surface unique et plane, où l’encre et le relief coexistent harmonieusement. Chaque élément – pli, encre, papier, et pression – interagit avec les autres, affirmant sa présence tout en repoussant ses propres frontières. Cette interaction crée un espace-temps condensé, capturant un moment de coexistence qui reflète la vision de l’artiste sur la manière de vivre ensemble.
L’origami est un plan hérissé en une multitude de plans. Fumika Sato les ramène à un volume particulier, ou une profondeur infime et intime, par écrasement pour en faire une matrice qui sera encrée et passée de nouveau sous presse. De cette espèce de matrice – de nouveau plan – les profondeurs (comme un renversement ou un changement de nature) ne sont plus que des épaisseurs de papier qui de ce fait retiennent l’encre comme un sillon sur une plaque de cuivre et produisent tout un réseau de lignes.
Le résultat est troublant. De la matrice de papier au papier, la profondeur de l’image est aussi illusoire que celle de l’estampe traditionnelle mais autrement. Il va sans dire que l’encrage du papier n’a rien à voir avec celui d’une plaque de bois ou de cuivre. Et mon regard m’amène à penser au cert-volant et alors plane en moi une impression aérienne et la douceur des gris lève des aubes embrumées.
On retrouve cette problématique du plan et de la profondeur dans les travaux photographiques de Fumika Sato. Par le plan et la ligne lorsqu’il s’agit d’arbres. Mais du point aussi qui, en nombre, fait trace, quand il s’agit de vols d’oiseaux. De l’arrêt sur image, comme une élasticité surgit. D’autre part, la mise en scène aux panneaux amovibles et leurs châssis orthogonaux des maisons japonaises. On passe du ciel à la maison, d’une profondeur d’espace à une autre par plans interposées. Élasticité, rigidité. – Martin Miguel, 2022